Alors que les gouvernements se préparent à relancer leurs économies mises à l’arrêt par l'épidémie de Covid-19, de nombreuses entreprises sont confrontées à un défi : assurer la sécurité des employés au rythme de l’assouplissement progressif du confinement. Pour aider les entreprises à accueillir leurs employés en toute sécurité, Salesforce a créé Work.com, un ensemble d'applications et de ressources en ligne destinées à fournir un soutien logistique aux entreprises des secteurs public et privé qui font revenir les salariés dans leurs bureaux.

La plateforme Work.com, dévoilée lundi, comprend un « centre de commande » dont le tableau de bord fournit un aperçu sur l'état de santé des employés présents dans les différents bureaux. « Les entreprises peuvent également collecter des données sur l’état de santé de leur personnel en menant des enquêtes privées à l'aide de la plateforme », a déclaré Salesforce. Le « Command Center » sera accessible en juin, en même temps qu'une application de gestion des équipes qui permettra de coordonner le retour des salariés dans les bureaux. Ces derniers étant censés maintenir des mesures de distanciation sociale partout où cela est possible, les entreprises pourraient échelonner les plages de travail pour éviter qu’il y ait trop de personnes en même temps dans les bureaux, les salles de conférence, les ascenseurs et les couloirs. L’utilisation de ces deux outils coûtera 5 dollars par utilisateur et par mois.

Une application de tracking en préparation

Salesforce prépare également une application de tracking qui permettra aux employeurs de recueillir des données sur les personnes infectées ou exposées au coronavirus et de voir sur une carte les lieux qu’elles ont fréquentés et les contacts qu’elles ont pu avoir dans l’entreprise. L'application devrait être intégrée dans une suite d'applications de gestion des interventions d'urgence, qui sera disponible plus tard ce mois-ci. En plus des produits existants de Salesforce comme Health Cloud, Service Cloud et Lightning Scheduler, cette suite comprend un logiciel appelé Emergency Program Management. La licence pour l’utilisation de cet add-on sera facturée 50 dollars par utilisateur et par mois, en plus des licences Health Cloud et Service Cloud de Salesforce Enterprise Edition.

Selon Brent Leary, fondateur du cabinet de recherche CRM Essentials, « une plate-forme centralisée pour la gestion des communications sera essentielle, non seulement pour sortir de la pandémie actuelle, mais aussi pour disposer d’une solution déjà opérationnelle en cas de prochaine crise sanitaire ». Celui-ci a encore déclaré qu’une plateforme comme Work.com pourrait aider les entreprises qui cherchent à survivre au Covid-19 à trouver une issue pour la vie d’après. « La pandémie nous a appris que des changements de comportement critiques et brutaux pouvaient se produire du jour au lendemain à une échelle jusque-là inimaginable », a ajouté M. Leary. « Des outils et des plateformes pour créer des modèles et des capacités métiers permettant de passer de la survie à la reprise sont nécessaires pour faciliter la transformation numérique à l'échelle ».

Une multitude d’informations

Parallèlement à ces applications, Salesforce prévoit de proposer via le site Work.com, des ressources en ligne expliquant les meilleures pratiques, plus des analyses de dirigeants d'entreprises, d'organismes de santé et d'organisations gouvernementales. Les employés pourront également accéder à des informations pour savoir comment s’adapter à de nouvelles méthodes de travail induites par l'épidémie via l'apprentissage en ligne Trailhead de l’éditeur.

Ces outils complètent les récentes mesures prises par la firme pour soutenir les entreprises durant les premières phases de la pandémie, avec en particulier la mise à disposition gratuite pendant 90 jours de la suite d'outils et de services Salesforce Care. « Plus de 8 000 entreprises se sont inscrites pour accéder à cette suite d’outils qui comprend du monitoring des médias sociaux et de l'analyse des données », a déclaré Salesforce.

[Mise à jour] Work.com disponible depuis le 12 juin

La plateforme Work.com est officiellement disponible depuis le 12 juin 2020. Construite sur Salesforce Customer 360, cette solution s’articule en deux grandes parties, qui répondent à des problématiques différentes : dans un cas, il s’agit de préparer le retour au travail des employés ; dans l’autre, de faciliter l’organisation et la coordination des organismes publics afin de répondre aux situations d’urgence.

La première série d’outils vise à aider les organisations à gérer la reprise des activités et le retour au travail de leurs collaborateurs dans des conditions de sécurité optimales. Elle inclut notamment le package Command Center, un tableau de bord destiné aux employeurs, destiné à faciliter la prise de décision et le suivi des mesures consécutives à l’épidémie. Ce tableau est alimenté en temps réel par des données aussi bien internes qu’externes. Il inclut par exemple des indicateurs pour suivre l’avancement du personnel sur des formations aux nouvelles règles sanitaires. Il permet aussi d’évaluer l’état de santé des employés à travers des sondages, en recueillant l’information de façon conforme aux réglementations sur les données de santé. Les dirigeants peuvent aussi afficher une carte avec les chiffres publics sur le Covid-19, afin de visualiser l'impact  de la pandémie partout où leur entreprise est implantée. Le module Shift Management permet quant à lui d’organiser l’occupation des bureaux en respectant les consignes de distanciation, à travers des outils de coordination des plannings hebdomadaires et horaires.

La seconde ligne de produits a été développée en partenariat avec Accenture. Dénommée Emergency Response Management (ERM), elle s’adresse notamment aux acteurs publics et privés de la santé, en fournissant un ensemble d’outils pour faciliter la gestion des crises sanitaires. Ce package regroupe notamment des fonctionnalités pour gérer l’allocation des ressources, le suivi des patients, ainsi que le tracking des contacts annoncé le 4 mai.

Mise à jour par Aurélie Chandèze